Toutes mes lectures et prospectives me ramenaient indéniablement vers le Scrambler. Pneus à crampons, selle plate, guidon avec barre de renfort, phare rond, moto dépouillée, … tels étaient les prémices de ma feuille de route !
Une fois la décision prise de s’y jeter, je me suis mis en quête de trouver la bonne base. J’ai longtemps cherché un flat BMW. Je cherchais une base saine car je ne prévoyais pas d’intervenir sur les organes mécaniques principaux.
Las, avec un budget contraint, les véhicules que je trouvais présentaient à mes yeux trop de risques et d’incertitudes sur la mécanique et c’est un peu en désespoir de cause, que lors d’une nième recherche, je découvrais le modèle K, plus abordable, moins couru et souvent avec un historique connu.
La base : une K75C de 1986 dans son jus, très propre. Ce n’était pas forcément une base habituelle, -la tendance était plutôt aux Flats-, mais le bloc 3 cylindres très cubique et massif (ce n’est pas pour rien que l’on surnomme ce modèle « flying brick », la brique volante) me laissait envisager une moto dépouillée laissant la part « belle » à la mécanique, et peu vue dans les magazines.
Mon cahier des charges était le suivant : une 1ère prépa la plus proche possible des canons du Scrambler, ou du moins, de l’idée que je m’en faisais ! Et pour que vous puissiez tout de suite comparer, la K75C après transformation :
Bien qu’optimiste, mais désirant mettre toutes les chances de mon côté, je décidais de garder l’ossature de la moto et de la transformer seulement esthétiquement. Ainsi, seule la boucle arrière a été coupée, les trains roulants, la fourche, les freins restant d’origine.
La chasse aux trésors
Avant toute chose, j'ai fait un croquis de l'idée que je me faisais du produit fini, puis je me suis mis en quête de pièces neuves ou d'occasion qui pourraient convenir, ... et cela m’a pris pas mal de temps ! Finalement au bout de quelques semaines et face à un tas de cartons contenant plein de pièces détachées, il a bien fallu « mettre les mains dans le cambouis », et commencer par tout démonter.
Pièces d’occasion :
• 1 phare rond chromé de Yamaha XJ 2003
• 1 feu arrière + 4 clignotants de Kawasaki W650
• 1 selle de Triumph Thunderbird
• 1 silencieux chromé type mégaton, puis un pot HD de Dyna
• 2 rétroviseurs de HD Dyna
• 1 collecteur intermédiaire de Triumph Daytona 678
• 1 guidon de vélo de course !
• 1 saute-vent translucide
• Une sacoche en toile huilée de l’armée finlandaise.
Pièces neuves :
• 1 guidon chromé
• 2 garde-boues blancs Enduro Vintage
• 2 plaques numéros ovales
• 2 soufflets de fourche
• 2 réhausseurs de pontets
• 2 pneus Trail Michelin T63, puis SIRAC, puis 2 Heidenau K60 Scout.
Pièces réalisées « hand-made » :
• Le dé-houssage/re-houssage de la selle pour adapter la partie AV à la forme du réservoir et ménager un logement à l’arrière pour encastrer partiellement le feu.
• Les supports des phares AV/AR, des clignos, du compteur, …
• Les pièces d’adaptation pour le verrouillage/la fixation de la selle
• Les supports de garde-boues AV et AR
• La grille de protection du phare AV
• La barre de protection du radiateur … à partir du guidon de vélo
• Le saute-vent qui « planque » le gros bloc-compteur.
Pièces sous-traitées :
• La plaque de rigidification de fourche et les numéros « 7 » découpés au jet d’eau, … mais bouchonnés par mes soins.
• Les inserts nylon servant à la fixation des clignos AR par le fond de leur cuvelage, et prenant place dans chaque extrémité de la boucle AR coupée
Ensuite, de l’huile de coude, des essais, … jusqu’à obtenir le résultat escompté !
Mais où est donc passée ma K75 ?
Le stade le plus avancé du démontage : on aperçoit la boucle AR coupée et le silencieux déjà en place
Les tubes de fourche une fois démontés, nettoyés et reconditionnés (joints spi + huile).
Les tubes remontés avec l’entretoise rigide usinée CNC et la mise en place des soufflets
Un morceau de bravoure : la plaque support du feu AR
Je m’étais mis en tête d’encastrer le feu AR dans le cul de selle, … mais je ne m’étais jamais amusé à dé-housser ou modifier une selle, … voire même un fauteuil !
J’ai donc réalisé des gabarits en carton et en polystyrène extrudé pour disposer de la bonne forme, de la bonne position, puis j’ai commencé à couper la housse, puis la mousse de selle, puis la base de la selle. Ensuite, je me suis attaqué à réaliser le support en tôle d’acier avec ses pattes de fixation. Finalement, après nombre d’heures de boulot, le résultat en 4 photos :
Le support vu de face
Le support et ses pattes de fixation positionnés sur la base
Le feu AR monté sur le support
Le résultat final
Epilogue
Voilà ! En espérant que mon témoignage vous aura intéressé, la prochaine et ultime étape sera de changer le silencieux (un peu trop bruyant) malgré la laine de roche et pas mal d’essais sur le dB-killer (peut-être un silencieux flutes de z1000), et probablement la mise en place d’un compteur électronique, plus discret que celui d’origine.
Finalement 1.5 ans après :
J’ai effectivement acheté une paire de silencieux flutes de z1000, qui se sont avérés trop imposants et que je n’ai pas pu monter. Finalement, j’ai opté pour un pot d’échappement de Harley Dyna, que j’ai ouvert et décatalysé avant le montage sur la moto.
Le point de détail qui me gênait sur le 1er résultat final portait sur ce « gros » bloc instrument très visible. Il y a quelques semaines, je suis tombé dans une solderie moto sur un saute-vent translucide, que j’ai recoupé, peint et agrémenté du fameux « 7 », pour un résultat de mon point de vue plus que probant !
Pour parachever l’engin, j’attends avec impatience de monter le sabot alu type enduro schek/isdt que j’ai fait usiner.
Ceci fait, il sera alors temps de penser au prochain projet !
En espérant vous avoir intéressés, si vous désirez des précisions et des renseignements, n’hésitez pas à me contacter, je serai heureux de partager mes expériences sur cette prépa perso qui sort de l'ordinaire !
Cordialement
Jeff
simple , sobre pas de chichis , belle prépa ( surtout sur une série K )
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